Un partenariat fructueux avec la Nation crie de Fox Lake

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Vue d’ensemble 

La Nation crie de Fox Lake est composée d’environ 1 200 membres de la communauté, traditionnellement originaires des territoires du cours inférieur du fleuve Nelson. La moitié des membres vivent dans les réserves Gillam et Bird. L’histoire de ce peuple est un périple rempli de déplacements, de destructions de terres et de cas de discrimination et d’abus.

Pendant des générations, les membres de Fox Lake ont été exclus du processus décisionnel concernant leurs terres et leurs moyens de subsistance. La réserve Gillam qui n’est jamais venue. L’héritage de la rafle des années soixante, lorsque les trains ont emmené les enfants dans les pensionnats. L’impossibilité de voter et d’avoir une voix dans les affaires gouvernementales jusque dans les années 1960. Et surtout, ce qui a eu le plus d’impact, les barrages. L’exploitation du fleuve Nelson pour son potentiel de production d’énergie a changé la terre à jamais.

Mais ces dernières années, le vent a tourné.

Aujourd’hui, Fox Lake, comme beaucoup d’autres Premières Nations de la région, est maître de ses entreprises commerciales, de ses terres et de sa culture. Il a fallu de la détermination et de la persévérance, mais les habitants de Fox Lake ont enfin un siège à la table, comme ils auraient toujours dû l’avoir.

Au cours des dernières années, la Nation crie de Fox Lake a choisi de s’associer à Sodexo Canada à plusieurs reprises pour soutenir divers projets dans le nord du Manitoba. Cette relation durable continue de fournir des possibilités d’emploi et de permettre le partage des revenus — un héritage d’impact positif pour la communauté.

Une historique de souvenirs douloureux

L’histoire de Fox Lake est empreinte de méfiance et de frustration. Et pour de bonnes raisons.

La Nation crie de Fox Lake a été reconnue dans les années 1950. Mais il a fallu des décennies pour que le gouvernement fédéral accorde le territoire de réserve tant espéré. Les terres sur lesquelles ils vivaient depuis des générations sont restées sans protection et susceptibles d’être exploitées.

Pendant ce temps, les enfants de la communauté étaient emmenés dans des pensionnats. Ce que l’on a appelé plus tard la « rafle des années soixante » a eu un impact catastrophique sur les communautés autochtones du pays. Mais pour les habitants de Fox Lake, d’autres traumatismes étaient à venir.

En 1966, la construction de la centrale électrique de Kettle, le premier des quatre barrages géants construits sur le fleuve Nelson, a commencé. Et les inondations ont commencé.

L’eau a gonflé les berges de la rivière. Des terrains de chasse ont été détruits. Mais le pire de tout, c’est que la ville de Gillam, où les Cris de Fox Lake ont construit leur communauté, a été inondée par des étrangers. Au plus fort de la construction, au milieu des années 70, environ 5 500 personnes vivaient à Gillam, contre quelques centaines dix ans auparavant.

Dans les décennies qui ont suivi, des réserves ont finalement été attribuées, tant à Gillam qu’à Bird, à 53 kilomètres au nord. La population de Fox Lake s’est stabilisée à environ 1 200 personnes.

Mais la terre avait changé. Et les gens aussi.

Ce qui n’a pas changé, c’est la discrimination, le harcèlement et la violence auxquels la nation a dû faire face. Depuis les années 1960, et jusqu’à tout récemment, la construction des quatre grands barrages le long du fleuve Nelson a entraîné un afflux de drogues et d’alcool, ainsi qu’un comportement raciste incontrôlé et un mépris des terres sacrées et des traditions.

Finalement, il y a eu un tournant. Les habitants de Fox Lake se sont défendus. Il a fallu un blocus et beaucoup de communication, mais un accord a été conclu : la communauté aurait un siège à la table et participerait à l’élaboration de programmes pour l’épanouissement de la communauté. 

Un partenariat bénéfique

Le partenariat commercial entre Fox Lake et Sodexo Canada s’avère bénéfique pour les deux parties.

La relation a commencé par un essai. Lorsqu’un motel local n’a pas pu gérer son restaurant, Sodexo et Fox Lake se sont associés pour le gérer ensemble. Le succès de cette coentreprise a permis d’établir la confiance nécessaire pour développer le partenariat.

Depuis lors, Fox Lake et Sodexo ont créé des entreprises et géré des opérations dans le secteur des services dans la ville de Gillam et ses environs. Cela s’ajoute aux efforts conjoints pour gérer les services de restauration d’un important camp de travail dans la région.

La relation de travail entre Fox Lake et Sodexo s’est également renforcée grâce aux réunions trimestrielles organisées pour contrôler tous les projets et discuter d’autres opportunités.

Robert Wavey, qui est conseiller spécial du chef et du Conseil de la Nation crie de Fox Lake, déclare :

Sodexo est un bon exemple d’avantages considérables pour la communauté. Avec les revenus à la source qui sont générés grâce à la coentreprise, Fox Lake a réussi à construire deux bureaux administratifs, et a réussi [indirectement] à lancer des entreprises.

Stimuler la croissance autochtone par le biais de partenariats a un impact considérable non seulement sur les communautés avec lesquelles nous unissons nos forces, mais aussi sur notre propre main-d’œuvre autochtone.

63 % des employés qui travaillent dans des endroits éloignés sont autochtones. Notre engagement en faveur de la formation et du développement professionnel est au cœur de nos partenariats. Et il en va de même avec la Nation crie de Fox Lake et les nations du nord du Manitoba.

Poursuit M. Wavey:

En ce qui concerne Sodexo, ils essaient de faire évoluer les employés autochtones vers des postes où ils peuvent se développer. La formation, la désignation Sceau rouge, ce genre de choses seront encore plus importantes à l’avenir

Les formations se sont avérées précieuses. La main-d’œuvre de la région est formée ou a au moins de l’expérience dans l’industrie hôtelière, ainsi que dans la gestion des installations. Cela ouvre ensuite des portes aux membres pour qu’ils puissent saisir des opportunités à Gillam et ailleurs. En effet, de nombreux travailleurs ont eu l’occasion d’évoluer avec Sodexo dans d’autres endroits, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la province.

L’un de nos principaux efforts consiste à former des cuisiniers pour qu’ils obtiennent la certification Sceau rouge. Nous avons travaillé avec le chef de Sodexo Blaine Prince — membre de la Nation crie Nisichawayasihk — pour former des cuisiniers en herbe. Les étudiants travaillent à temps plein et consacrent 800 heures de formation pour obtenir leur certification de chef Sceau rouge. Ce programme, le premier du genre, permet aux étudiants autochtones d’apprendre sur place. Il est offert en partenariat avec l’Assiniboine Community College, le gouvernement du Manitoba et le University College of the North.

Je suis fier de partager mon savoir-faire avec d’autres autochtones, déclare le chef Blaine. En leur enseignant de nouvelles compétences, je leur donne aussi de la confiance et des options.

Grâce à notre engagement à promouvoir et à favoriser une culture de la diversité et de l’égalité des chances sur le lieu de travail, les membres de l’équipe autochtone se sentent en sécurité et compétents dans leurs fonctions. Nous savons qu’une main-d’œuvre engagée est synonyme de meilleur moral et, partant, de communautés plus fortes.

Il est de notre devoir, en tant qu’entreprise, de soutenir et d’élever les communautés autochtones en développant des partenariats favorisant la croissance, la durabilité et les synergies partagées.

Lorsqu’on lui demande ce qu’il dirait à une communauté des Premières Nations désireuse de s’associer à Sodexo, Robert Wavey répond : Je leur donnerais l’exemple de Fox Lake. [Je leur parlerais] de la façon dont nous avons saisi l’occasion pour développé la relation. Je leur donnerais l’exemple des avantages monétaires. L’ensemble des avantages pour la communauté.

Sensibiliser par l’éducation

En réponse à l’appel à l’action n° 92 de la Commission de vérité et de réconciliation du Canada, Sodexo a mis en place une formation sur l’histoire et la culture autochtone pour tous les employés salariés, élaborée en collaboration avec Reconciliation Education et l’Université des Premières Nations du Canada.

En savoir plus sur le cours obligatoire de trois heures.

Découvrez comment nous favorisons des relations durables avec les communautés autochtones.